La liberté, rien que la liberté

La liberté, rien que la liberté

mercredi 14 octobre 2009

La dictature de Fru NDI continue au sein de son parti


Le désordre constant au SDF


Le Comité exécutif national (Nec), instance dirigeante du Social democratic front (Sdf) réuni à Yaoundé le 12 septembre dernier a dans ses résolutions, suspendu « la validation des élections à Douala à cause de la présence sur les listes de Lottin Same et Eyoumbwan. » Le Nec appuie sa décision sur le rapport du secrétaire national à l’organisation sur la situation générale de la réorganisation des structures du parti, le rapport de la commission de discipline et les pétitions venues de Douala, de Melong et de Fundong, entre autres.
Pour ce qui est de Douala, une pétition a en effet été déposée au Nec par un militant de la circonscription électorale de Douala V, qui conteste l’élection de Djeuga Remy au poste de secrétaire régionale à l’organisation. Il est reproché à Djeuga de n’avoir pas respecté les procédures de dépôt de candidature. « C’est ainsi que le camarade Djeuga Rémy s’est présenté à cette conférence au poste de secrétaire à l’organisation en ayant esquivé les primaires auxquelles il était astreint du fait de l’existence dans la circonscription électorale dont il est issu d’une autre candidature au même poste que lui, en l’occurrence la camarade Ntamak Priscilia (…) La candidature du camarade Djeuga Rémy s’est retrouvée à la conférence et a été admise à compétir, contre une militante de la même circonscription électorale que lui, alors qu’ils auraient du se départager aux primaires. », lit-on dans la requête. Une correspondance similaire a été aussi introduite par un militant de la circonscription électorale de Douala II, cette fois contre Robert Wafo, à qui les mêmes griefs sont reprochés. Ce dernier a été élu au poste de secrétaire à la communication régionale.
Non coupables
« Pour moi c’est un problème qui n’existe pas. Si on veut respecter les statuts, il faut les respecter jusqu’au bout. Aucune conférence élective n’a été organisée dans la circonscription comme le demande les statuts pour départager les candidatures, et une réunion du comité exécutif ne peut remplacer une conférence qui est statutaire », s’en défend Djeuga. Pour lui, en l’absence de cette conférence, il était impossible de faire les primaires pour départager les candidatures. La requête contre lui fait en effet allusion à une réunion du comité exécutif régional qui s’est tenue aux fins de recueillir les candidatures pour éventuellement organiser une conférence, mais cette réunion n’a reçu que la candidature de Ntamak. De son côté, Robert Wafo développe le même argument, celui de l’absence d’une conférence élective, et accuse : « Pour ce qui concerne néanmoins mon dossier de candidature au poste de secrétaire provincial à la communication, celui qui fait actuellement office de Pce à Douala 2 avait obstinément refusé, au mépris des dispositions statutaires, de recevoir et de valider mon dossier de candidature. Plus grave encore, il avait unilatéralement refusé d’organiser une conférence de la Ce. » Ce qui justifie que sa candidature se retrouve directement au niveau de la conférence régionale.
Des têtes à couper ?
Si ces requêtes ont été prises en compte dans la décision du Nec, cette instance désigne spécifiquement deux noms pour suspendre la validation des élections à Douala. Et c’est là que les militants sont unanimes pour dire qu’il y a quelque chose qui cloche. Les membres du Nec à Douala tiennent à préciser que cette suspension ne vise pas le président régional réélu, le député Jean Michel Nintcheu. Mais d’autres par contre pensent que ce sont des manœuvres pour couper la tête de ce président dont le dynamisme serait mal vu au sommet du parti où on redoute sa montée en force, qui pourrait même menacer la place du Chairman. « Les raisons de cette suspension de la validation sont ailleurs. Comment comprendre qu’à cause de l’inéligibilité, si cela était avérée, de quelques individus, on ne valide pas les élections alors que le scrutin est uninominal ? On aurait du invalider l’élections de ceux- là et valider le reste. La vérité est que Nintcheu est désormais redouté, de même que Lottin qui est presque son bras droit pour ce qui est des manifestations dans la rue. On veut donc les mettre sous l’éteignoir et positionner certains comme Elimby Lobè, qui avait même déjà été proposé comme coordinateur national des jeunes malgré que son âge le disqualifie du mouvement des jeunes », dit un militant qui préfère garder l’anonymat. Reste que près de trois mois après, la validation de ces élections qui va de report en report n’est pas de nature à favoriser le bon fonctionnement des structures, dans lesquelles les militants passent désormais plus de temps à supputer.
Le Messager, Roland TSAPI

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