La liberté, rien que la liberté

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lundi 5 octobre 2009

Répression du dictateur Paul BIYA


Le Combattant jugé et libéré


Il a écopé d’une amende de 138.000 Fcfa au terme d’un procès expéditif vendredi. Il aura fallu tout juste un jour pour connaître l’issue de l’affaire qui opposait le «combattant» Mboua Massock au ministère public depuis jeudi, 1er octobre dernier. Date à laquelle celui qui se présente comme un leader nationaliste est arrêté par les éléments du commissariat de police du 1er arrondissement et logé dans les services de cette section. Durant l’audience qui aura duré un peu plus de deux heures, le ministère public rappelle à l’accusé qu’il est poursuivi pour destruction de bien public et monument classé, en référence à l’édifice dédié à la mémoire du général français Leclerc de Hauteclocque. Le verdict est prononcé en l’absence des avocats de Mboua Massock. Ce dernier écope d’une amende de 138.000 Fcfa. Le juge délivre ensuite un mandat d’incarcération contre lui. La salle manifeste de la sympathie pour le condamné, puisqu’une somme de 28.000 Fcfa est collectée dans la foulée. «Le reste de l’amende a été soldée par les combattants», renseigne Mboua Massock, faisant allusion aux membres de son parti, la Nouvelle dynamique nationaliste africaine (Nodyna) présents à l’audience ce jour. L’amende ainsi payée auprès d’un greffier, Mboua Massock retrouve son domicile à PK 13. Vendredi dernier, Mboua Massock et son coaccusé Mardochée Ekwe ont aussi écopé d’une amende de 100.000 Fcfa et 25.000 Fcfa de frais de justice, pour le même motif de destruction de bien et monument public classé en référence à la statue du général Leclerc. N’empêche, le coordinateur de la Nodyna entend poursuivre son «combat», celui qui vise à inciter l’Etat à élever des monuments à la mémoire «des nationalistes camerounais qui ont payé de leurs vies pour que ce pays ne soit une province française». «Ils sont sérieux, puisqu’ils repeignent à chaque fois le monument. Moi aussi je suis sérieux, je recommencerai. Je ne rigole pas…», lance-t-il.Le 1er octobre dernier, sous l’œil de nombreux curieux, Mboua Massock dégrade à coups de peinture rouge et verte, la statue du général Leclerc élevée à Bonanjo. Il y inscrit entre autres propos engagés : «nos héros et martyrs d’abord, nous insistons. Non au vestiges coloniaux improductifs».
Mutations, Monique Ngo Mayag

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