La liberté, rien que la liberté

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mardi 29 décembre 2009

Cameroun : Condamnation avec sursis de Jean Bosco TALLA


Cameroun: un an de prison avec sursis pour le directeur du journal Germinal

Le directeur de publication de l'hebdomadaire camerounais Germinal, arrêté le 10 décembre, a été condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 4.500 euros pour "outrage au président de la République", a constaté lundi un journaliste de l'AFP.
Le tribunal de première instance de Yaoundé "déclare Jean Bosco Talla coupable d'outrage au président de la République" et "le condamne à un an d'emprisonnement avec sursis" avec trois ans de probation, selon une décision lue à l'issue de l'audience, la troisième dans le procès du directeur de publication qui s'était ouvert le 16 décembre.
La justice le contraint à payer trois millions de FCFA (4.500 euros) d'amende à l'Etat du Cameroun et 154.000 FCFA (234 euros) de frais de justice.
M. Talla a été reconduit en prison et y restera s'il ne paie pas l'amende pendant la période de la contrainte par corps fixée à deux ans.
Interrogé par l'AFP, l'avocat du directeur de Germinal, Me Jean-Marie Nouga, a indiqué que son client allait faire appel, soulignant que le tribunal "n'a pas pu établir" qu'il avait commis "une faute professionnelle".
L'amende infligée à M. Talla signifie pour lui "deux années d'emprisonnement au moins", a estimé Me Nouga, son client étant, selon lui, incapable de payer une telle somme.
M. Talla avait été arrêté le 10 décembre et incarcéré à la prison de Yaoundé après avoir reproduit dans son journal l'extrait d'un livre évoquant "un pacte secret" entre l'actuel président camerounais Paul Biya et son prédécesseur Ahmadou Ahidjo. Selon l'acte d'accusation contre M. Talla, le texte publié affirme que le prétendu pacte aurait reposé sur un "rapport homosexuel", considéré comme un délit par le code pénal camerounais.Mi-décembre, l'organisation Reporters sans frontières (RSF) a demandé aux autorités de remettre en liberté M. Talla, estimant que "rien dans une affaire de diffamation ne saurait justifier la détention d'un journaliste".
Le Monde

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