La liberté, rien que la liberté

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mardi 15 décembre 2009

Cameroun : Menaces de mort contre un Professeur Agrégé à cause de ses opinions politiques


Pr. Agrégé Jean GATSI : « Je suis plus que jamais prêt à payer le prix de la liberté »


Tient-on tant la vérité en horreur au Cameroun ? Jusqu’où irait le régime de Paul BIYA pour opprimer la liberté ?En tout cas, les évènements de cette dernière semaine me montrent à quel point le pouvoir dictatorial de Paul BIYA est prêt à tout, même sacrifier les jeunes innocents pour éteindre le combat de la liberté ou du moins le couvrir d’opprobre. Figurez-vous qu’ils n’ont pas hésité à exploiter la vulnérabilité d’un étudiant d’à peine 23 ans pour le pousser à médire de moi, à me saboter sur le campus, en me traitant d’homosexuel et d’adepte d’une secte dangereuse. Ils s’attendaient ainsi à une réaction violente de ma part, mais rien n’y a fait. Préparé que je suis à ce genre d’ignominies, je suis resté égal à moi-même et le scandale qu’ils ont projeté a été évité sur le campus.
La réalité est que comme "le critère de réussite dans leur régime est justement le sectarisme à outrance, l’homosexualité et toutes les déviances que vous pouvez imaginer", toute personne qui réussit doit, pour eux, forcément passer par là. Convaincus sont-ils qu’en verrouillant le système, ils contrôlent tout, toute progression dans ce système primitif devrait notamment passer par leur conditionnalité. Mais Monsieur BIYA et sa clique ont oublié une chose : ceux qui se font prendre à leur piège sont évidemment des gens naïfs, assoiffés de pouvoir, d’honneur et de luxe. Cela va de soi, à partir du moment où la population est en proie à une psychose leur tenant pour modèles les gens en vestes roulant dans de grosses voitures habitant de très belles maisons même s’ils ne peuvent pas justifier l’origine de leurs revenus. Ils ont oublié que "le vent de la liberté et de la vérité souffle toujours à contre-courant de toutes les conspirations de ce monde". Sans quoi, l’apartheid n’aurait jamais pris fin en Afrique du Sud, le racisme en Amérique n’aurait pas connu l’apaisement que nous observons aujourd’hui, pire l’esclavage n’aurait pas été éradiqué.Face à ma détermination, ils n’ont d’autres armes que la délation, la calomnie, le sabotage. En effet, après que j’ai bravé leurs menaces de mort tout au long de la semaine précédente, ils ont monté un enfant de la faculté pour jeter le discrédit sur moi. C’est bien ridicule ; ils auraient en bon stratèges qu’ils se targuent, pu imaginer quelques chose de vraisemblable pour m’ébranler. De toute façon, je suis Agrégé et ma détermination n’a d’égale que le prestige de ce titre compétitif. "Si les menaces de mort, les agressions tant langagières que physiques dans la rue n’ont pu me faire reculer, ce ne sont pas des soubresauts aux arrières plans poltrons qui y arriveront". Monsieur BIYA et ses acolytes s’en sont rendu compte ; ils ne peuvent m’affronter directement. Mais qu’ils le sachent désormais, ils m’ont rendu la peau plus dure que celle d’un crocodile.Au fait, peut-on être pardonné de céder au chantage, au mensonge, à la calomnie, au sabotage, aux menaces de mort, au risque de trahir la science, la vérité et la liberté ? Que non, NON ! De toute façon, je n’abandonnerai pas le combat que je me suis assigné pour ces idéaux, porteurs de réconfort à l’égard de cette jeunesse manipulée, martyrisée et sacrifiée.
Je l’ai dit dans une précédente publication, le dessein de ce pouvoir n’a jamais été noble pour le Cameroun. Il se résume à deux mots : d’une part, enrichir les membres de sa tribu ou les camarades politiques, d’autre part se servir du peuple pour arriver à ses fins. Dans ce système, la vérité est un poison qui tue lentement les démagogues.
J’ai choisi le combat pour la liberté, pour la libération de la "jeunesse séquestrée dans les geôles macabres d’un système corrompu, tribaliste et dépravé". Tout cela choque et je m’en rends compte chaque jour. Mais tout cela n’est rien, comparé aux idéaux que je défends. En s’attaquant à moi par les méthodes mises en place cette semaine, le régime dictatorial de Paul BIYA montre ses limites, sa faiblesse. Pour ce que tu fais, Monsieur BIYA, "tu n’es qu’un lâche", et pour ta gouverne, sache que "je suis plus que jamais prêt à payer le prix de la liberté".
© Pr. Jean GATSI, Agrégé des facultés de droit, Université de Douala - Cameroun

12 commentaires:

  1. Le régime de Paul Biya veut tuer le Professeur parce qu'il dit la vérité. Nous le soutenons dans tous les cas.

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  2. BRAVO PROFESSEUR C'est des gens détermines comme vous qui vont libérer ce pays. Qui a plus que jamais besoin des combattants de la liberté

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  3. C'est vrai que la main du pouvoir est derrière cette affaire. Et personnellement, en tant qu'étudiant, je pense que ce pouvoir est caché derrière les Dr. ALALA ALAKA et MPESSA Alois qui détestent tous ceux qui font du bien aux étudiants à la faculté des sciences juridiques et politiques. Ils ont manipulé le jeune MANG qui est aujourd'hui interné à l'hôpital psychiatrique. Ces cerveaux de la fraude à l'université de Douala sont fous de s'attaquer à tout le monde. Nous, étudiants sérieux et soucieux de notre devenir, allons nous organiser contre ces fraudeurs qui devraient se retrouver en prison. COURAGE Professeur Agrégé.

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  4. ALAKA ALAKA est effectivement un grand bandit à la solde du régime. Cet ancien marabout qui n'a jamais pu changer de grade, a été au cœur de la fraude à l'université de Douala. C'est un homme dangereux qui a perdu toutes ses dents à la suite d'une escroquerie. Après avoir été chassé des impôts pour escroquerie aggravée, il est chassé de l'université pour fraude massive et escroquerie des étudiants.

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  5. ALAKA ALAKA n'est pas son vrai nom. Il a pris le nom de son petit-frère décédé pour changer son âge. C’est donc un faussaire

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  6. Merci seigneur enfin quelqu'un qui va nous soulager de biya

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  7. La vérité triomphe toujours. Ces bandits doivent être mis hors d'état de nuire. Que la police de biya fasse son travail pour les arrêter.

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  8. aniserg a dit…
    Je serai moins enthousiaste à la place de ceux qui pensent que cette initiative du Pr agrégé va nous débarrasser de Paul Biya. «une seule main ne peut monter sur un arbre" alors il faut cesser de déverser des paroles de bout en bout car ça fait 20 ans qu'on agit de la sorte et le résultat, on le connait. Alors il faut dès à présent être pragmatique, se positionner ouvertement au quotidien par nos actes et comportements. Et de grâce, cessons de dégrader le nom d'un individu qui, bien que n'étant pas un saint, reste le Chef de l'Etat. Mr Biya n'est pas omnipotent et je crois que c'est à tort que l'on le dessine partout où se profile une difficulté. Certes, c’est lui qui définit la politique d'ensemble de la nation. Mais quand des enseignants mènent la vie dure aux étudiants, ce n'est pas Paul Biya qui les envoie, quand les étudiants livrent leurs corps pour avoir un avantage académique ou professionnel, est-ce Biya? Je ne sais dans quel pays le régime en place est parfait et dans lequel il n'y a aucune contestation.
    Bref, le changement commencera par des efforts individuels à la base avant d'atteindre le sommet.
    Lorsque les laissés pour compte de ce pays trouveront des moyens solidaires pour se construire sans tendre la main vers les pilleurs du Trésor public, alors ce sont ces derniers qui viendront réclamer notre soutien.
    Solidarité et Amour sont nos armes aujourd'hui et elles plus qu'à notre portée pour atteindre la victoire...

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  9. Soyons objectifs dans nos commentaires sur tout ce qu'on peut lire sur le net. Il est plus fou de se limiter sur les déclarations des uns et des autres pour tirer des conclusions sans examiner les faits au fond. Retenez que ces enseignants en particulier le Dr Pierre ALAKA ALAKA n'a jamais perdu l'un de ses petit frères et par conséquent n'a jamais porté le nom de quelqu'un d'autre. Dans vos combats limitez vous au moins à dire la vérité sur les faits dont vous avez ample connaissance et de ce fait vous seriez plus objectif.

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  10. Vous qui connaissez si bien le Dr. ALAKA, êtes vous d'accord avec le désordre et la fraude qu'il organise à l'université de Douala depuis des années ? Je le connais mieux que vous car je suis son cousin direct. La famille est divisée à cause de lui. Et il porte bien le nom et l'identité d'un petit frère décédé.

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  11. patrick sergio tatchemeu28 nov. 2010, 14:16:00

    je mal de savoir ce qu'est le cameroun. ce dictateur de paul biya. il doit partir en 2011.
    courage proffesseur. va de l;avant je suis ton ancien etudiant mais je suis en afrique du sud pour etudier. j'ai fuit le cameroun mais nous reviendrons t'aider a nous sortir de cet enfer.
    promis patrick.

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