DYNAMIQUE CITOYENNE
Réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération
COMMUNIQUE DE PRESSE
POUR LA LIBERATION DE JEAN BOSCO TALLA
Réseau de suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération
COMMUNIQUE DE PRESSE
POUR LA LIBERATION DE JEAN BOSCO TALLA
En ce mois de décembre 2009 et le 10 décembre, Journée Internationale des Droits de l’Homme, Jean Bosco TALLA, directeur de publication du journal Germinal, a été arrêté et est poursuivi pour outrage au Chef de l’Etat.
Les articles publiés dans le numéro 46 du journal Germinal du 3 décembre 2009, qui reprennent les allégations d’EBALE ANGOUNOU dans son opuscule « Sang pour Sang » concernant le pacte de sang entre l’ancien président du Cameroun AHMADOU AHIDJO et Paul BIYA qui reposerait sur des pratiques homosexuelles sont, avec la publication du rapport du CCFD sur les biens mal acquis, les motifs évoqués ou supposés pour l’arrestation de Jean Bosco TALLA.
Lundi 21 décembre 2009, pour la deuxième fois depuis l’ouverture du procès qui l’oppose au ministère public, Jean Bosco TALLA était devant le tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif pour une audience au cours de laquelle les débats ont été clos et l’affaire mise en délibérée pour le 28 décembre.
L’année 2009 est ainsi marquée par de nombreuses arrestations et interpellations de journalistes parmi lesquels on peut citer :
- Lewis MEDJO, condamné à trois ans de prison ferme, assortis d’une amende de deux millions de francs le 7 janvier pour « propagation de fausses nouvelles » concernant les raisons du limogeage de DIPANDA MOUELLE. Il est reproché au journaliste la publication, le 7 août 2008, d’un article titré "Coup de tonnerre à la Cour suprême : Biya limoge DIPANDA MOUELLE", article qui évoque une prétendue manœuvre du chef de l’Etat pour contraindre le premier président de la Cour suprême, Alexis DIPANDA MOUELLE, à prendre sa retraite anticipée en 2009 ;
- Jacques Blaise MVIE et Charles René NWE, respectivement directeur général adjoint et rédacteur en chef de l’hebdomadaire privé la Nouvelle, condamnés à cinq ans de prison ferme le 3 juin 2009 par le tribunal militaire de Yaoundé, pour «violation de secret défense» ;
- Jules KOUM KOUM et son collaborateur Jacques NKUL, respectivement directeur de publication de l’hebdomadaire Le Jeune Observateur et correspondant de Reporters sans frontières au Cameroun, ont été convoqués à se présenter, le 20 juillet, au commissariat central n°2 de Douala et subissent des menaces pour les enquêtes sur la corruption au Cameroun.
Les autres acteurs de la société civile ne sont pas épargnés par cette vague de durcissement et de frilosité du régime de Yaoundé. Jean Marc BIKOKO et Bernard NJONGA en ont fait la douloureuse expérience une fois de plus en novembre 2007 et décembre 2008, le premier au cours de l’interpellation publique du parlement sur la situation salariale des travailleurs du secteur public, le second dans la condamnation des détournements des fonds du projet « maïs » au Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.
Dynamique citoyenne, réseau de la société civile sur le suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération relève avec inquiétude que l’appareil de l’Etat du Cameroun:
- Ne manifeste aucune considération pour le symbole représenté par la Journée Internationale des Droits de l’Homme ;
- Relègue la question des droits humains à l’arrière plan de ses préoccupations ;
- Entretient un fossé entre les intentions proclamées de lutte contre la corruption et les agissements des forces chargées d’assurer la sécurité des personnes et des biens ;
- Instaure un climat de psychose et d’intimidation à quelques mois des élections présidentielles au Cameroun, ce qui est de nature à altérer de façon profonde le climat social déjà bien tendu et à créer des conflits dont notre pays n’a pas besoin.
Les articles publiés dans le numéro 46 du journal Germinal du 3 décembre 2009, qui reprennent les allégations d’EBALE ANGOUNOU dans son opuscule « Sang pour Sang » concernant le pacte de sang entre l’ancien président du Cameroun AHMADOU AHIDJO et Paul BIYA qui reposerait sur des pratiques homosexuelles sont, avec la publication du rapport du CCFD sur les biens mal acquis, les motifs évoqués ou supposés pour l’arrestation de Jean Bosco TALLA.
Lundi 21 décembre 2009, pour la deuxième fois depuis l’ouverture du procès qui l’oppose au ministère public, Jean Bosco TALLA était devant le tribunal de première instance de Yaoundé-Centre administratif pour une audience au cours de laquelle les débats ont été clos et l’affaire mise en délibérée pour le 28 décembre.
L’année 2009 est ainsi marquée par de nombreuses arrestations et interpellations de journalistes parmi lesquels on peut citer :
- Lewis MEDJO, condamné à trois ans de prison ferme, assortis d’une amende de deux millions de francs le 7 janvier pour « propagation de fausses nouvelles » concernant les raisons du limogeage de DIPANDA MOUELLE. Il est reproché au journaliste la publication, le 7 août 2008, d’un article titré "Coup de tonnerre à la Cour suprême : Biya limoge DIPANDA MOUELLE", article qui évoque une prétendue manœuvre du chef de l’Etat pour contraindre le premier président de la Cour suprême, Alexis DIPANDA MOUELLE, à prendre sa retraite anticipée en 2009 ;
- Jacques Blaise MVIE et Charles René NWE, respectivement directeur général adjoint et rédacteur en chef de l’hebdomadaire privé la Nouvelle, condamnés à cinq ans de prison ferme le 3 juin 2009 par le tribunal militaire de Yaoundé, pour «violation de secret défense» ;
- Jules KOUM KOUM et son collaborateur Jacques NKUL, respectivement directeur de publication de l’hebdomadaire Le Jeune Observateur et correspondant de Reporters sans frontières au Cameroun, ont été convoqués à se présenter, le 20 juillet, au commissariat central n°2 de Douala et subissent des menaces pour les enquêtes sur la corruption au Cameroun.
Les autres acteurs de la société civile ne sont pas épargnés par cette vague de durcissement et de frilosité du régime de Yaoundé. Jean Marc BIKOKO et Bernard NJONGA en ont fait la douloureuse expérience une fois de plus en novembre 2007 et décembre 2008, le premier au cours de l’interpellation publique du parlement sur la situation salariale des travailleurs du secteur public, le second dans la condamnation des détournements des fonds du projet « maïs » au Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.
Dynamique citoyenne, réseau de la société civile sur le suivi indépendant des politiques publiques et des stratégies de coopération relève avec inquiétude que l’appareil de l’Etat du Cameroun:
- Ne manifeste aucune considération pour le symbole représenté par la Journée Internationale des Droits de l’Homme ;
- Relègue la question des droits humains à l’arrière plan de ses préoccupations ;
- Entretient un fossé entre les intentions proclamées de lutte contre la corruption et les agissements des forces chargées d’assurer la sécurité des personnes et des biens ;
- Instaure un climat de psychose et d’intimidation à quelques mois des élections présidentielles au Cameroun, ce qui est de nature à altérer de façon profonde le climat social déjà bien tendu et à créer des conflits dont notre pays n’a pas besoin.
Face à ces constats, Dynamique citoyenne :
I- Dénonce
- la dérive liberticide du pouvoir en place ;
- le harcèlement judiciaire dont sont victimes les journalistes, les acteurs de la société civile et les citoyens ordinaires ;
- l’obsolescence de certaines dispositions du code pénal (hérité des années de trouble postindépendance) qui surprotègent les autorités publiques au détriment du droit à l’information des citoyens sur les actions et comportements de leurs dirigeants.
II- Interpelle
Le Président de la République en sa qualité de Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, ainsi que son Vice-président le Ministre de la Justice Garde des Sceaux, tous deux garants de l’indépendance de la magistrature et des libertés, pour que cesse l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire par le pouvoir exécutif ;
III- Réclame
- La libération immédiate et sans condition de Jean Bosco TALLA et de tous les autres journalistes emprisonnés à ce jour pour délits de presse ;
- L’arrêt des manœuvres d’intimidation contre les journalistes et les acteurs de la société civile ;
- La sécurité de la liberté de pensée pour tous les Camerounais, sans distinction de statut ni de chapelle politique ;
- L’instauration d’un climat de paix et de dialogue entre les différents acteurs sociaux gage d’élections sereines, transparentes et libres en 2011 ;
- L’adoption d’un code électoral harmonisé et la mise en place d’une commission électorale nationale indépendante.
Fait à Yaoundé le 26 décembre 2009
Dynamique Citoyenne
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