Trois journalistes et un enseignant en justice après un débat télévisé
Trois journalistes et un enseignant camerounais ont été inculpés pour avoir notamment "relaté publiquement" lors d'un débat télévisé "une procédure judiciaire non encore jugée" liée à une affaire de corruption, a appris samedi l'AFP auprès d'un des intéressés.
Vendredi, "j'ai reçu d'un huissier de justice une citation à comparaître le 12 janvier" devant un tribunal de Douala, la capitale économique, a expliqué le journaliste Alex Gustave Azebaze.
Selon la citation, "il m'est reproché d'avoir relaté publiquement une procédure judiciaire non encore définitivement jugée et révélé sans autorisation un fait confidentiel", a-t-il ajouté.
Selon la citation, "il m'est reproché d'avoir relaté publiquement une procédure judiciaire non encore définitivement jugée et révélé sans autorisation un fait confidentiel", a-t-il ajouté.
Deux autres journalistes, Anani Rabier Bindji de la télévision privée Canal 2 et Thierry Ngongang de la télévision privée STV2, ainsi que le Docteur Aboya Manasse Endong ont reçu une citation similaire, a-t-on appris de sources concordantes.
Tous quatre avaient animé ou participé à un débat télévisé de STV2 le 1er juin consacré à l'opération de lutte contre la corruption "Epervier", lancée fin 2004 par les autorités.
Ils "avaient longuement débattu, preuves à l'appui, de la justice à double vitesse" de cette opération, selon un communiqué du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) reçu samedi par l'AFP.
Tous quatre avaient animé ou participé à un débat télévisé de STV2 le 1er juin consacré à l'opération de lutte contre la corruption "Epervier", lancée fin 2004 par les autorités.
Ils "avaient longuement débattu, preuves à l'appui, de la justice à double vitesse" de cette opération, selon un communiqué du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) reçu samedi par l'AFP.
Le 1er au soir et le 2 juin, les journalistes et l’enseignant chargé de cours en science politique avaient été convoqués et entendus par la Police judiciaire (PJ) de Douala où se trouve le siège de STV2. Ils avaient été interrogés sur leur "motivation à parler de l'opération Epervier sans (...) l'autorisation des autorités", selon M. Azebaze.
Dans son communiqué, le SNJC a dénoncé "une subite offensive punitive du pouvoir contre les médias" visant à anéantir "la presse d'investigation" qui s'intéresse à la corruption dans "un pays considéré par l'ONG Transparency International comme l'un des plus corrompus de la planète".
Selon lui, les journalistes risquent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement ferme et une amende de 5 millions de FCFA (7.620 euros).
Le Monde.fr
Selon lui, les journalistes risquent jusqu'à 3 ans d'emprisonnement ferme et une amende de 5 millions de FCFA (7.620 euros).
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Vous voyez donc que nous avons affaire à un régime dangereux, très dangereux. Les journalistes n'ont fait que leur travail pour éclairer l'opinion sur un sujet que le pouvoir veut absolument traiter avec des zones d'ombre. Courage les gars.
RépondreSupprimerLes journalistes souffrent au Cameroun parce qu'ils disent la vérité. Ils sont constamment menacés.
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