Une soixantaine de dissidents annonce leur départ du SDF
Une fois de plus, le chant de la dissidence au sein du Front social démocrate (SDF en anglais) est entonné à partir de la région de l’Ouest. C’est ainsi que ce dimanche 21 février 2010, Toukouo Hamadou, partant de Massagam, a parcouru environ 200 kilomètres pour venir assister à une réunion à Bafoussam. Le groupe se réunissant est constitué de près de 60 cadres déçus ou déchus du SDF à l’Ouest et dans le département du Moungo dans la région du Littoral. «Nous sommes là pour exprimer notre déception par rapport à la gestion du SDF. Les gens du Nec (Comité exécutif national, ndlr) nous manquent de considération. Ils ont constitué une commission dite de réorganisation, cette dernière est venue à Massagam installer un bureau parallèle de Circonscription électorale (Ce), sans au préalable m’informer, président démocratiquement élu de la Ce depuis 1990», indique ce dernier.
Censeur au lycée de Bana et rapporteur dudit conclave, Maurice Nzakou s’estime lui aussi victime d’une manœuvre similaire au niveau de la Ce du SDF à Kékem. A l’en croire, aucun militant de cette Ce ne sait à quel moment on a organisé une conférence élective pour remplacer le président qu’il était. D’après cet enseignant, le travail opéré par la commission de réorganisation des structures du SDF dans les différentes régions du pays, et surtout à l’Ouest, « n’est ni conforme aux statuts ni au règlement intérieur du parti ». «A l’unanimité, nous avons convenu que ça ne vaut pas la peine de rester dans un bateau où on ne nous prend plus au sérieux. A partir de maintenant, nous n’allons plus nous reconnaître comme militant de ce parti. Nous sommes tous d’accord qu’il faut démissionner. Il ne reste plus que la formalisation de cette démission », explique-t-il. Avant d’ajouter: «Lorsqu’on a déjà commencé à faire la politique, on ne peut démissionner pour aller rester à la maison».
Une spirale à l’infini
Excluant l’hypothèse d’une rentrée dans les rangs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le groupe des dissidents opte ainsi pour la création d’une nouvelle formation politique. Ce qui passerait nécessairement par un travail de sensibilisation pour rallier plusieurs militants ou ex militants de base du SDF à leur cause. « Je suis entré au SDF par conviction. Je croyais à l’idéal de démocratie traduit par le slogan « pouvoir au peuple». Les promesses qu’on nous a faites par rapport à gestion de la société n’ont pas été respectées. Nous avons pris des risques pour rien» Plusieurs membres, l’ex bureau régional du SDF à l’Ouest se trouvent dans cette dynamique. Il s’agit notamment de Denise Tchouta Pokam, conseillère municipale et ex secrétaire administratif, et d’Edouard Mboulefack, ex-secrétaire provincial à l’organisation. Par contre, Romuald Tamo, ex-président provincial du SDF à l’Ouest exclu du parti récemment était le grand absent.
Pour qui connaît le SDF, l’on devine que les fidèles de Fru Ndi notamment Deffo Oumbé Sangong et Evariste Fotso Fopoussi ne tarderaient pas à organiser une riposte. Surtout que l’on ne sait pas ce que préparent les deux responsables (Pierre Kwemo et Serge Noumba) récemment sanctionnés par le comité exécutif national du parti de la balance. Ce qui pourrait pour indiquer que la fin des affrontements pour la gestion interne au SDF n’est pas pour demain.
© Le Messager : Guy Modeste DZUDIE
fru Ndi est mille fois plus dangereux que Paul Biya. Dans son parti politique il n'accepte aucune dissidence, il se comporte en pire dictateur.
RépondreSupprimerCela montre à suffisance que le RDPC sous la conduite lumineuse du Président Biya est un parti démocratique. On y accepte la discussion, la contradiction, et on ne chasse pas ceux qui ont des opinions contraires. c'est le parti de tous, y compris ceux qui quittent actuellement le SDF.
RépondreSupprimerComme Richard Munteh Ndula, secrétaire particulier de Fru Ndi qui avait démissionné du SDF en novembre 2009 pour rejoindre le RDPC, ces démissionnaires vont nous rejoindre.
RépondreSupprimercet homme est dangereux, très dangereux. il ne doit jamais diriger le cameroun. C'est un danger permament.
RépondreSupprimerJe suis en parfait accord avec ceux qui voient en fru ndi un danger permanent pour le Cameroun. Il faut le bloquer à tout prix.
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