La liberté, rien que la liberté

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vendredi 19 février 2010

Cameroun : Que se passe-t-il autour du Président de la République ?



Le pneu de la voiture de Paul Biya éclate à Yaoundé


Les éléments de la garde-présidentielle ont immédiatement intimé l’ordre aux populations avoisinantes de fermer les portes et fenêtres de leurs domiciles et de rester cloîtrées chez elles.

Ce 18 février 2010, de 13h à 14h, Michel Rocard, l’ancien premier ministre français a été reçu en audience par Paul Biya, le président du Cameroun. Sur l’objet de sa visite au Cameroun, Michel Rocard s’est montré évasif. « C’était une conversation privée, je suis en voyage privé », a-t-il déclaré à la presse.
Peu avant cette audience, vers 11h plus précisément, les routes ont été barrées à Yaoundé, en vue du passage du cortège présidentiel. Les populations sont habituées à ces coupures de la circulation et la marche à pied est devenue un sport « normal ». Sous un soleil de plomb, le cortège présidentiel vient de Mvomeka, le village natal du président et se rend au palais d’Etoudi. Il est composé d’environ dix voitures. Juste après l’entrée du complexe sportif et culturel de la Beac, un bruit strident résonne. « J’ai entendu « po’oo », comme un coup de feu et au même moment, le cortège présidentiel s’est arrêté », raconte un témoin de la scène.

Comme dans un film policier, les hommes de la garde présidentielle sortent en trombe des véhicules en pointant leurs armes vers la foule. Ils forment immédiatement une ceinture humaine autour de la voiture du président et constatent qu’il s’agit en fait d’un pneu de voiture qui a éclaté.
Pendant ce temps, les marcheurs et les habitants du coin, curieux, tentent de s’approcher du cortège afin de voir ce qui se passe. Mais la garde présidentielle s’y oppose. Un périmètre de sécurité est crée autour du lieu. Les vendeurs installés au bord de la route sont priés de quitter les lieux. On demande aux habitants de s’enfermer chez eux et de fermer leurs portes et fenêtres. Les piétons sont repoussés le plus loin possible et même les policiers en faction sur les lieux sont éloignés par les hommes de la garde présidentielle. Après quelques secondes de réflexion, l’ordre est donné de transférer le président dans une autre voiture. Toujours entouré de la ceinture humaine, Paul Biya est conduit vers une petite voiture immatriculée « CE 8099 Y ».
Deux valisettes sont sorties de la malle arrière du véhicule présidentiel et transférées en même temps que le président vers l’autre voiture. Le scénario a duré moins de cinq minutes et le cortège repart, laissant sur place, la limousine au pneu crevé. Les habitants des maisons environnantes peuvent alors sortir de leurs domiciles et les commentaires vont bon train.
On se rappelle qu’il y a quelques jours, lorsque Paul Biya se rendait à Mvomeka pour y célébrer son 77ème anniversaire (qui a lieu le 13 février), un conducteur de moto avait infiltré le cortège présidentiel, avait roulé près de 150 m devant la limousine du président avant d’être interpellé par la garde présidentielle. Le sort semble visiblement s'acharner sur les cortèges du chef de l'Etat.
Bonaberi.com

2 commentaires:

  1. Cette histoire est anormale. On devrait renvoyer le responsable du garage présidentiel qui n'a manifestement pas contrôlé l'état des pneus du véhicule du chef de l'Etat.

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  2. Donc même le vehicule du chef de l'état ne fait pas de visite technique! c'est très souillant pour le Cameroun.

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