Celestin Bedzigui : «Maintenant ils ont formé le dessein de m’assassiner … comme Moumié»
Maintenant, ils ont formé le dessein de m’assassiner, comme l’a été Félix Moumié. C’est ce que suggère fortement le message que m’a fait parvenir par Facebook le neveu de Biya, deux jours après que je suis allé déposer aux Nations-Unies à New York la pétition demandant l’institution d’une commission d’enquête internationale sur les massacres de février 2008. Ce message est semblable à celui par lequel le Dr. Félix Moumié fut attiré, le 15 octobre 1960 a Genève en Suisse, dans le guet-apens où William Betchel, agent des services secrets français, profitant de son inattention, versa du poison dans son verre, poison dont il mourut le 03 Novembre 1960 . Ses compagnons rapatrièrent son corps à … Conakry où il repose jusqu’à ce jour.
Voici un extrait significatif de ce message et vous en jugerez vous-même :
‘’Je suis un des fils à M. Pierre Meba (frère cadet du président Biya) et l’on parlait justement ce matin au téléphone de ta correspondance adressée au SG des Nations-Unies… Je voudrais brièvement m’entretenir avec toi sans témoins sur la question de l’avenir certain du Cameroun… Je le disais à mon père et à l’aide de camp du président hier et ce matin …’’
‘’ Sans temoin’’… C’est la même chose que, d’après ce que m’a rapporté il y a une dizaine d’années, au cours d’une visite à Ebolowa, la regrettée Marthe Ekemeyong, veuve Moumié , l’agent des services français demanda à Moumié en lui fixant rendez vous dans ce restaurant où il devait l’empoisonner. Ils veulent m’assassiner comme ils ont assassiné hier Um Nyobe, Eyidi Bebey, Ossende Afana, Ernest Ouandié… Ils veulent que ma mort soit entourée d’un mystère aussi opaque que celles du Père Mveng, de l’Abbe Mbassi, de Maître Ngongo Ottou.
Quel crime ai-je commis à leurs yeux ? Celui d’avoir tout simplement demandé que soit établie la vérité : puisque le régime de Monsieur Biya n’a pas fait la lumière au bout de deux ans sur les conditions du massacre de plus d’une centaine de jeunes camerounais en février 2008, que l’Onu pallie cette carence en instituant une commission d’enquête internationale.
La vérité, de l’avoir demandée, pour ce régime, voila mon crime. Au Cameroun dont ils ont fait un royaume diabolique gouverné, régi et dominé par l’esprit du mensonge, demander la vérité vous expose à des manifestations de haine extrême. Et comme l’a dit Ghandi ; ‘’ Il n’ y a de Dieu que la vérité ». C’ est la raison pour laquelle depuis que j’ai fait cette demande il y a quelques jours, ils ont plongé le pays dans une agitation digne d’un tableau de l’enfer de Dante, comme dans une séance d’exorcisme à ciel ouvert et à grande échelle, comme si l’évocation de la vérité, cette dimension de Dieu, brandie à leur vue, les plongeait en transes, possédés qu’ils sont, allant, comme satan dont ils portent la marque et sont les enfants, vitupérant de rage et bavant de haine à l’encan, sur les plateaux de télévision et les studios de radios, la bouche pleine de l’arme illusoire de mensonges débiles contre ma personne, se convaincant que leurs illusions fétides suffiront à tuer le message dont je ne suis que le porteur. Et pourtant, ils devraient préparer des arguments de droit car, tôt ou tard, je puis leur en assurer, ils en auront besoin.
Au lieu de quoi, ils se laissent gagner par l’envie de m’assassiner, comme le prouve cette tentative de guet-apens suggéré par cette correspondance où, de façon révélatrice est cité l’aide de camp du président de la République lui-même, ce qui indique le niveau d’où peuvent partir de telles pensées … Dans un pays normal, la révélation de ce jour devrait donner lieu à l’ ouverture d’une enquête… Mais comme l’a dit quelqu’un : « le Cameroun, c’est le Cameroun», rien n’y peut. Oui, le Cameroun est ce pays ou une horde de menu fretin avide de quelques billets de banque ou espérant se faire remarquer pour profiter de quelque poste, frétille d’excitation, croyant tenir là l’occasion de leur vie, se déchaînant contre ma personne par des éructations de mensonges sur les radios et les plateaux de télévision.
Royaume du mensonge sous la coupe d’un régime dont le niveau abyssal de la moralité … et de la décence politique révèle qu’il n’est ni plus ni moins qu’une gueuse. La gueuse en furie, vous l’avez entendu se trémousser ici et là fouillant, enragée dans sa boîte d’outils de mensonges lequel serait le plus grossièrement déformateur . Et il croit l’avoir trouvé !
La Sacherie, société à la tête de laquelle j’avais été nommé directeur général en 1993, la trouvant à l’abandon depuis deux ans, après que Dakayi Kamga ait été appelé au poste de secrétaire général de l’UDEAC à Bangui, avec 90% du personnel en chômage technique, avec des pertes cumulées s’élevant à cinq fois le montant du capital social, un fonds de roulement négatif de 4 milliards de francs, une trésorerie nette de moins de 20 millions FCfa, une société zombie en réalité, puisqu’une société est considérée légalement morte lorsque les pertes cumulées représentent plus de 70% du capital social. Dans le cas de la Sacherie, les pertes représentaient 500% du capital social ! J’ai pu à coup d’expédients relancer un semblant d’activité pendant deux ans jusqu’à ce que me rendant compte que l’Etat propriétaire n’était pas disposé à injecter de l’argent pour en financer la restructuration, j’en ai démissionné en 1995, dix ans avant mon départ pour l’exil aux Etats-Unis… Cette société connue moribonde et désargentée de tous les membres de la gueuse au moment où j’y ai été nommé est aujourd’hui présentée au public comme une sorte de Nasa que j’aurai jetée à terre, ce qui me vaudrait d’être ‘’ éperviable ’’ s’il me prenait de revenir au Cameroun – n’ a – t-on pas dit qu’Epervier était une opération d’élimination d’adversaires politiques – alors qu’après mon départ, il a été nommé à sa tête mon ancien camarade de Hec Paris qui non plus n’as pas bénéficié de l’attention du gouvernement. La gueuse composée de quelques crétins ignorants croit ainsi me couvrir de salissure, oubliant que ses crachats sur Le Messager de la Vérité que je suis aujourd’hui, me dispose, à l’exemple du Nazaréen, au chemin royal de la reconnaissance par mes compatriotes…
Encore elle, la gueuse en furie, s’enivrant d’un autre mensonge. Ma maison de Monatélé… Seul bien immobilier dont je dispose, construit sur un terrain domanial, après plus de vingt cinq ans de carrière professionnelle en tant que cadre, et qui est présentée par la gueuse au public comme une maison qui aurait causé la faillite de la Sacherie, comme si la construction d’une maison familiale par un salarié pouvait faire tomber en faillite une entreprise industrielle…. Je serai ainsi le premier Camerounais à être coupable d’avoir construit une maison dans mon village, pendant que sont loués à ceux là qui en plus d’une résidence – palais en pleine forêt équatoriale s’y sont dotés d’un golf de 18 trous, d’un aéroport privé avec piste d’atterrissage repérable par satellite sur Google earth, de milliers d’hectares de plantations dont l’entretien monopolise pour des fins privées les moyens de la Ceneema, une société d’Etat, où d’autres vrais magnats immobiliers qui y ont occupé des responsabilités hautement lucratives dans la gueuse.
Le déchaînement de mensonges éhontés de la gueuse, couplé d’une tentative vaine de m’intimider auront montré à quel niveau est rabaissé le prestige de l’Etat au Cameroun, lorsqu’en réponse à un problème de politique et de droit que j’ai posé, elle est incapable de trouver une réponse du même ordre, ne pouvant se prévaloir de la force de l’argument, préférant brandir l’argument de la force d’un Etat qu’elle a dévoyée pour servir ses bas instincts.
Peut-être qu’aussi, l’action du neveu de Biya vise, à défaut de m’approcher pour m’éliminer, de tenter de me corrompre… Les exploits de la gueuse dans ce domaine sont connus. Elle ne réalise toutefois pas qu’un tel procédé est et a toujours été inopérant avec moi, elle qui à plusieurs occasions aurait du comprendre que jamais je ne lui vendrai mon âme et que mes convictions et l’amour de mon pays ont toujours été l’aiguillon de mes actions ; et que s’il me faut choisir entre son argent et le bien du peuple, je choisis avec passion le peuple camerounais…
Ce peuple à qui je dis ici que ce qui se passe aujourd’hui n’est pas un épisode banal dans la vie de notre pays. Nous sommes engagés dans la mère des batailles des forces du bien, celle que vous représentez, faites de vos aspirations si longtemps ignorées, méprisées… et dont je ne suis que le très humble hérault du jour, contre les forces de l’axe du mal , celui de ceux-la qui vous bâillonnent et refusent d’entendre votre voix par des élections truquées, une justice aux ordres, un Etat dévoyé, une pauvreté instrumentalisée et utilisée comme procédé pour vous maintenir sous le joug de leur domination.
Mais le jour se lève, où sera mis fin dans ce royaume d’iniquités et des mensonges créés et entretenus par la gueuse, elle qui n’a pu que nous conduire, au bout de trente ans, a manquer d’eau potable courante dans la capitale, de lumière, de sécurité, de santé dans tout le pays, à manquer en fait de tout ce qui aurait donné les couleurs de la dignité à nos existences dans ce pays-bijou, tandis que dans les salons, ses épigones se répandent en propos trompeurs pour entretenir par des incantations stériles et creuses ,des mensonges contredits par les faits.
On trouve alors dans les Saintes Ecritures, Esaïe 47, comme une description des temps que nous vivons :
‘’ Descends t’asseoir dans la poussière,
ô Babylone
viens t’accroupir sur le sol,
fille détrônée
….Et qu’on voie ta nudité’
La gueuse est nue… Voici que s’annonce l’aube des temps nouveaux…
Et qu’il soit compris que je reviendrai au Cameroun, je ne me laisserais ni intimider, ni divertir des exigences de la lutte pour notre peuple, jusqu’au jour prochain où la dictature s’effondrera et, qu’alors ensemble, peuple uni, nous nous attellerons à rebâtir notre pays.
Celestin Bedzigui, Citoyen camerounais, Chairman, Global Democratic Project, En exil aux Etats-Unis.
© Source : Le Messager
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