La liberté, rien que la liberté

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vendredi 18 septembre 2009

BIENS MAL ACQUIS PAR PAUL BIYA


Pourquoi escamoter les débats sur les revenus de Paul BIYA ?

Tout le vacarme assourdissant fait autour des “Biens mal acquis” et des vacances dispendieuses de Paul Biya visent à escamoter les revenus du chef de l’Etat de l’article 66 de la constitution. Ni les déclarations des docteurs-chercheurs visiblement atteints de diplomite et/ou de diplomanie, ni les sorties médiatiques des professeurs d’université qui, pour soutenir leurs thèses trop compliquées et invraisemblables pour les petits cerveaux des Camerounais (Jacques Chirac parlerait de thèses abracadabrantesque) convoquent Habermas, M. Grawitz, Dobry, Kant, Aristote, et autres B. Campbell, Bourdieu et Foucault, ni l’utilisation des médias pour accréditer la thèse d’un complot ourdi contre le Cameroun et son monarque perpétuel, ni la rhétorique officielle, encore moins les émotions de soutien des militants de bases du Rdpc dont la précarité des conditions de vie constitue une pièce à conviction du délit de mal gouvernance, ne constituent les preuves que Paul Biya ne s’est pas enrichi sur le dos des Camerounais ou que son séjour de trois semaines à la Baule (en France) n’a pas été dispendieux.
Au Contraire, faute de preuves convaincantes, en l’absence d’une liste exhaustive des biens de Paul Biya et des coûts réels du séjour présidentiel en France, ces sorties médiatiques renforcent dans la tête de nombreux Camerounais l’idée selon laquelle Paul Biya gaspille l’argent des contribuables.
Tout le vacarme assourdissant fait autour des révélations sur la fortune de Paul Biya et le gaspillage de l’argent des contribuables camerounais a pour unique objectif d’escamoter le débat sur les revenus de Paul Biya, l’origine des dépenses faramineuses que sa famille et lui effectuent régulièrement pendant leurs vacances, l’application de l’article 66 de la Constitution et la loi n° 003/2006 du 25 avril 2006 relative à la déclaration des biens et avoirs.
Vers une attente des Camerounais….
Les Camerounais attendent toujours que Paul Biya leur donne des explications sur de graves accusations de détournement et de dilapidations des fonds publics qui pèsent sur lui depuis son accession à la mangeoire suprême. Car, ce peuple meurtri par les agissements d’une oligarchie gloutonne n’a pas la mémoire courte. Il exige des réponses claires aux questions qu’il se pose.
Entre autres : Quel est l’origine des fonds utilisés par Paul Biya pour s’offrir sur la place parisienne, à peine une année après son accession au pouvoir, deux grandes attributions immobilières: une, rue Fauch (avenue des milliardaires), l’autre à Cagnes-sur-Mer, entre la ville de canne et Monaco, scandale révélé par le très sérieux Canard enchaîné en 1983, alors qu’avant son arrivée à Etoudi son compte bancaire avait à peine 600 milles francs Cfa ?
A-t-il contribué au pillage et à la mort de Société camerounaise des Banques (Scb)? Entre 1988 et 1990, Paul Biya a-t-il fait virer dans les comptes du gourou Raymond Bernard, via la Société nationale des Hydrocarbures (Snh), 76.5 millions de FF, environ 7,65 milliards de F Cfa non dévalués, soit l’équivalent actuel de 15 milliards 300 millions de FCfa? Paul Biya a-t-il puisé dans les fonds de la Snh pour financer et aménager son golf personnel de neuf (9) trous à Mvomeka’a, son village ? Le séjour présidentiel dans les Palaces de La Baule a-t-il coûté, tous les frais confondus, la rondelette somme de 2 milliards de francs.
Pourquoi ce silence de la part du locataire d’Etoudi ?
Face à ces interrogations, Paul Biya affiche un silence gêné et méprisant. En méprisant le peuple camerounais par son silence au moment où celui-ci exige qu’il rende compte, il accrédite la thèse selon laquelle il prend régulièrement des libertés avec l’argent public.
Ailleurs pourtant, dans les vieilles démocraties, lorsque des noms des présidents de la République, des premiers ministres et des ministres sont cités dans des affaires scabreuses, ceux-ci s’expliquent devant leurs concitoyens et apportent la preuve de leur innocence. Quelquefois, des ministres démissionnent de leur fonction pour se mettre à la disposition de la Justice.
Le silence de Paul Biya laisse penser qu’il traîne beaucoup de casseroles. On comprend pourquoi il a procédé à la modification de la constitution pour s’éterniser et mourir au pouvoir afin d’échapper à la justice. Et comme le dirait Patrice Etoundi Mballa, “les plus coupables d’entre nous ne sont pas toujours ceux qui sont en prison “.
Ce texte a été extrait de l’édition n° 041 du 16 septembre 2009 de GERMINAL. Le journal est disponible en kiosque depuis le 16 septembre 2009. Ceux de la diaspora qui voudraient avoir la version électronique de Germinal doivent s’abonner à des prix modiques au Siège sis à Mendong-Yaoundé B.P. 13 525 Yaoundé Fax: (237) 22 31 46 15 ou par voie électronique ici [...]
Camer.be

1 commentaire:

  1. paul biya n'est qu'un tricheur devant l'éternel. il fera tout pour cacher la vérité au peuple. Maintenant qu'il a modifié la constitution, il préfère mourir au pouvoir pour échapper à la justice internationale.

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