La liberté, rien que la liberté

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mercredi 10 février 2010

Cameroun : La dictature s'exprime contre des journalistes



Deux journalistes arrêtés et détenus par les services secrets


Deux journalistes de la presse privée camerounaise ont été arrêtés la semaine dernière par les services secrets et étaient toujours détenus lundi pour possession d'"un document compromettant pour des personnalités", a appris l'AFP de sources concordantes.
Simon Hervé Nko'o, journaliste à l'hebdomadaire Bebela, basé à Douala (capitale économique), "a été arrêté vendredi" 5 février et est, depuis, "détenu au secret" par la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE, spécialisée dans le renseignement) à Yaoundé, a affirmé la directrice de publication du journal, Henriette Ekwé.

M. Nko'o a été arrêté "au motif qu'il détiendrait un document compromettant pour des personnalités de la République, dont le secrétaire général de la présidence" Laurent Esso, a ajouté Mme Ekwé, qui n'a pas souhaité s'exprimer sur la nature du document.
Selon elle, la maison de M. Nko'o été "mise à sac" après son arrestation.

Dans un communiqué reçu par l'AFP, la rédaction de Bebela affirme également que "la police politique lui refuse (à M. Nko'o, NDLR) tout droit de communiquer avec sa famille". Elle dénonce "une arrestation arbitraire" ainsi que "des méthodes policières d'un autre âge" préjudiciables à l'image d'un Etat de droit.

Serge Sabouang, directeur de publication du bimensuel La Nation (basé à Yaoundé) a été arrêté le 5 février par la DGRE dans le cadre de la même affaire, a indiqué une source proche du dossier sous couvert d'anonymat.
Les deux journalistes sont détenus dans les locaux de ces services de renseignements à Yaoundé, a dit cette source, jointe lundi après-midi.
Selon elle, deux autres directeurs de publication de journaux privés camerounais, Bibi Ngota (Cameroun Express) et Robert Mintsa (Le Devoir) avaient été brièvement interpellés, également le 5 février, pour la même affaire.
Aucune information n'avait pu être disponible auprès des différentes sources sur le document évoqué en possession des journalistes.
© Le Monde

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