La liberté, rien que la liberté

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lundi 15 février 2010

Cameroun : violence policière sur un étudiant




Des policiers tabassent un étudiant de l'université de Douala



Conduite d’urgence le samedi aux environs de 17 heures ce samedi dans un centre médical privé de la Cité Cicam à Douala puis finalement à l'hôpital général de la même localité, la victime en ressort avec trois points de suture au niveau du nez.

Selon la victime soutenue par un témoin, tout est parti d’une discussion entre un étudiant de l'université de Douala et une servante dans un buvette du coin. Parti à la recherche d’une prostituée selon les témoins qui ont vécu la scène, M François, puisque c’est de lui qu’il s’agit, profita de sa présence dans une buvette de la Cité Cicam pour commander à boire tout en papotant le derrière d’une servante de cette buvette. Commande qui lui sera d’ailleurs refusée par la vendeuse.
C’est en voulant savoir les raisons du refus de le servir que s’installa une discussion entre lui et la vendeuse.

Une fois en dehors de la buvette, le jeune étudiant est accosté au niveau du carrefour Ange Raphaël par deux policiers en civil (ceinturons camouflés sous les vêtements). Prétextant être des frères de la servante, ils exigent sur un ton martial des comptes à l'étudiant.

C’est en voulant emprunter une moto taxi qu’un des policiers, apparemment l'amant de la serveuse dit-on, l’a attaqué par surprise par le dos. Dans la lutte au corps à corps qui s’engagea, le deuxième policier à l’aide de son ceinturon se sentit obligé de voler au secours de son compagnon d’armes qui, visiblement, commençait à perdre la partie. C’est alors à deux que les guérilleros, armés tous de leurs ceinturons, ont bassement passé l'étudiant à tabac devant une foule de témoins ahuris.

Avec cet autre cas de règlement de compte, l’on se demande si les hommes en tenues doivent agir de la sorte vis-à-vis des citoyens qu’ils sont sensés protéger. N’y a t il plus de possibilité de plainte en cas de harcèlement moral voire sexuel dans notre pays ?
Ces policiers ont-ils réellement été formés à Mutengene, se demande un autre étudiant visiblement choqué par la scène macabre qu’il venait de suivre, devant le silence des passants et des conducteurs de moto taxis du carrefour Ange Raphaël/ Cité-Cicam.
N.B. Image simplement illustrative
© Camer.be : Yolande Tankeu

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