La violation des droits de l'homme au Cameroun
Salut à tous,
J'ai l'honneur de vous informer que les journalistes camerounais, dont ceux qui ont été kidnappés récemment à Yaoundé, et qui ont été détenus pendant une semaine dans une cellule des services secrets, avaient été à nouveau arrêtés et mis en garde à vue.
Et hier, mercredi 10 mars 2010, les concernés ont comparu sommairement devant le Procureur de la République ou ils ont été immédiatement mis sous mandat de dépôt à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui.
Parmi les journalistes ainsi incarcérés, on compte : Serges Sabouang, Robert Mintya Meka et Bibi Ngota...
Le journaliste Hervé Simon Nko'o, reporter au journal Bebela, qui avait également été arrêté et torturé dans les locaux de la Direction Générale à la Recherche Extérieure (DGRE) dans la même occasion est toujours recherché par les forces de sécurité. Il est donc porté disparu ; on le dit probablement exilé.
Quant à Henriette Ekwe Ebongo, 60 ans, directrice de l'hebdomadaire Bebela, qui a dénoncé récemment la torture barbare des journalistes dans les locaux de la DGRE, notamment de son reporter Nko'o, elle fait l'objet de préoccupantes menaces de mort, 'désormais quotidiennes', sur son téléphone mobile.
Notre consoeur aurait d'ailleurs été mise en garde directement à ce sujet par le Ministre de la communication, Issa Tchiroma, qui lui a avoué le courroux des forces de sécurité à son égard.
La mise sous mandat de dépôt des journalistes serait consécutive à une plainte du Secrétaire général de la présidence, M. Laurent Esso, magistrat, pour faux et usage, plainte introduite à la dernière minute. Une accusation d'imitation de la signature de hauts responsables de la République est également au menu de la plainte.
Un autre journaliste, le directeur de publication du journal L'Indépendant, M. Mpanjo, aurait vraisemblablement été empoisonné alors qu'il mettait sous presse une édition "accablante contre des personnalités" à l'imprimerie Macacos à Douala.
Selon ses proches, il aurait été sauvé in extremis par une intervention de l'archevêque métropolitain de Douala, Mgr Samuel Kleda.
On se rappelle en effet que Jean Marc Soboth, le Premier secrétaire du Syndicat National des Journalistes du Cameroun (SNJC), a dû, lui aussi, fuir le Cameroun à la mi-janvier 2010 suite à des menaces et une tentative de kidnapping à domicile par des éléments des forces de sécurité, en marge d'un procès ou le parquet d'instance avait entrepris de le contraindre à comparaître par les moyens publics.
Pour d'autres informations, appeler Henriette Ekwe Ebongo au: + 237 99 67 27 68
A bientôt.
Syndicat National des Journalistes du Cameroun, SNJC - Full Member of IFJ - Affiliate to Commonwealth Journalists Association, CJA - Headquarters at : Akwa Bd Ahmadou Ahidjo (near Lipacam)
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© Correspondance particulière
Je vous assure que ce régime est extrêmement dangereux. Bravo pour le combat, Henriette. Tu es une femme digne, une vraie compatriote qui lutte pour le respect des droits humains. S'ils te tuent, nous continuons le combat. Que Dieu te protège.
RépondreSupprimerLe régime de Paul biya est donc très dangereux. Il faut donc faire très attention.
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