La liberté, rien que la liberté

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vendredi 23 avril 2010

Cameroun : Le régime a tué un journaliste en prison





Le directeur de publication de l’hebdomadaire Cameroun Express, Bibi Ngota, est décédé dans la nuit de mercredi à jeudi à la prison centrale de Yaoundé. Selon des informations parvenues ce jour à la rédaction de Camer.be et diffusées en primeur par la radio Tiémeni Siantou dans son édition du journal parlé de ce jour, Bibi Ngota, est décédé des suites d’hypertension artérielle. Le disparu était en détention préventive depuis bientôt deux mois au pénitencier de Kondengui, où tout soin lui a été refusé en dépit d’un état jugé préoccupant par les siens.

Il avait d’abord arrêté début février dernier par les éléments de la direction générale de la recherche extérieure (DGRE, renseignement) , en même temps que d’autres confrères, sur recommandation du secrétaire général de la présidence de la République (SG/PR), Laurent Esso, qui les accusait de détention d’un document «confidentiel» mais qui serait un faux.

Ledit document dont la rédaction de Camer.be a pu obtenir copie et qui est daté du 20 juin 2008, est une instruction donnée par M. Esso à l’administrateur- directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (Snh), Adolphe Moudiki, de payer une commission globale de 1,342 milliard FCFA à MM. Dooh Collins, Antoine Bikoro Alo’o et Dayas Mounouné, respectivement consultant, directeurs généraux du Chantier naval et du Port autonome de Douala, la métropole économique. Cette somme représente des «frais de commission» dans cadre de l’acquisition d’un bateau-hôtel par la SNH, dont le président du conseil d’administration n’est autre que le SG/PR.

Reporters sans frontières a exprimé le 20 avril dernier sa vive inquiétude concernant l’état de santé de trois directeurs de publications, détenus à la prison de Kondengui, à Yaoundé, et a même demandé leur libération immédiate.
© Camer.be : La rédaction

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